Que de devoirs, que de savoir...

Gabriel avait traîné tout ce début de journée dans les couloir cherchant quelque chose à faire, ce qui n'était pas arrivé soit en passant, et cela l'avait vexé il faut dire. Le fait n'était pas qu'il n'avait rien trouvé à faire mais l'école était en ce moment à la limite du désert et pour lui c'était une chose particulièrement énervante. Vu d'un autre côté s'il trouvait quelqu'un cela allait aussi le mettre de mauvaise humeur, car comme la plupart des souvenirs il éprouvait une certaine jalousie envers les humains, ou autres, bien vivant. Mais pour l'instant il avançait, l'air morose. Poussant un soupir de découragement il croisa ses bras derrières sa tête, histoire de se donner une contenance. Il avait un drôle d'air avec ses cheveux en épis, on notera qu'à son époque le gel existait déjà, son jean déchiré en piteux état, le t-shirt tout aussi sale avec écrit en lettre noirs bien visible une phrase qu'il était un peu trop vulgaire pour dire, il portait aussi, comme toujours, ses converse sale et déchirée... Il semblait sortie tout droit d'une bagarre ou d'un vieux grenier. Mais revenons à nos moutons, Gabriel n'avait rien à faire, s'ennuyait et la première personne qu'il verrait aurait quelque soucis à se faire, il avait bien l'intention de lui en faire voir de toutes les couleurs même si pour l'instant il n'avait pas beaucoup d'imagination sur ce qu'il pourrait faire... Les pierres défilaient au faire et à mesure qu'il avançait, elles étaient toujours de la même couleur qu'avant et on ne pouvait absolument pas se douter que tout ici avait brulé. Mut par un sentiment de nostalgie, Gabriel superposa la vu qu'il avait avec une de ses souvenirs et tout à coup un tas d'étudiants se matérialisèrent devant lui, emplissant les couloirs d'une douce cacophonie qui le fit sourire, tout semblait revenu à la normal...mais le souvenir ne dura pas et tout le monde disparurent laissant un Gabriel accablé et seul. Il n'aimait pas la solitude, il n'avait d'ailleurs jamais été seul, mais depuis sa mort il l'était.... Et cela lui faisait mal, enfin, si un mort peut avoir mal. Mais il se sentait abandonné sans direction et sans but et il ne savait pas quoi faire. C'était surement cela le pire, ne plus avoir de but, mais il fallait "vivre" avec, on ne pouvait faire autrement. Arrivant enfin à un croisement, Gabriel adressa une petite prière pour que quelqu'un se trouve dans la prochaine salle qu'il ouvrirait. Il aurait très bien put passer à travers, c'était un des avantages à être un souvenir, mais il aimait les vielles habitudes, prenant son inspiration, il ouvrit la porte en gras dans le plus grand fracas qu'il puisse faire et hurla,

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Un sourire allant d'une oreille à l'autre se dessina sur son visage quand il vit la jeune fille qui le regardait avec des yeux encore plus ouvert que des plats à pizza. Il avait bien réussi son effet et s'en félicita. Il avait réussi à se remettre de bonne humeur et cela le réjouit. Restait à voir maintenant comment réagirais la jeune fille, qui n'avait pas l'air aimable, mais alors pas du tout ! Elle allait peut être s'énerver, cela l'aurait bien fait rire, ou alors elle allait l'ignorer et il détestait être ignoré, il avait l'impression de ne plus exister et c'était pire encore que la solitude.